Inauguration du jardin Yilmaz Güney dans le 10e
|Anne Hidalgo, Maire de Paris
Rémi Féraud, Maire du 10e arrondissement
Kendal Nezan, Président de l’Institut kurde de Paris
Pénélope Komites, Adjointe à la Maire de Paris, Chargée des Espaces verts, de la Nature, de la Biodiversité et des Affaires funéraires
Patrick Klugman, Adjoint à la Maire de Paris, Chargé des Relations internationales et de la Francophonie
Vous invitent à l’inauguration du jardin Yilmaz Güney,
le vendredi 30 juin à 11h45
situé 8, impasse Bonne Nouvelle
dans le 10e arrondissement
Avec la participation des associations :
Acort Culture
Espace Universel
Conseil Démocratique Kurde en France – CDKF
ACTIT
Et le conseil de quartier Porte Saint-Denis Paradis.
Yılmaz Güney est né à Adana en Turquie le 1er avril 1937 et est décédé à Paris le 9 septembre 1984. Après des études de droit et de sciences économiques à Istanbul, il commence en 1958 à faire du cinéma et devient très vite une vedette, jouant dans une centaine de films d’action où il incarne des héros populaires.
Grâce à ses gains d’acteur, il peut fonder sa propre société de production et faire ses débuts de réalisateur. D’inspiration néo-réaliste, ses films mettent en scène le monde paysan, le petit peuple des faubourgs. Son premier succès international a été « Umut » (L’espoir) en 1970. Ce film autobiographique est fondé sur les observations de Güney adolescent sur sa famille et son milieu social.
La tonalité critique de son œuvre et sa défense des droits du peuple kurde le rendent suspect. Il est condamné à plusieurs reprises, notamment pour délit d’opinion, et passe une douzaine d’années dans diverses prisons turques, où il continue cependant à écrire des romans, des « Lettres de prison », des scénarios.
En 1981, Güney profite d’une permission pour s’évader et trouve asile en France. Son film « Yol » (La permission), conçu en prison, terminé en France, obtient la Palme d’or à Cannes en 1982. Il réalise ensuite sa dernière œuvre « Duvar » (Le mur), un film sur les enfants prisonniers du pénitencier central d’Ankara.
Un square Yilmaz Guney dans le 10ème
Le 10ème arrondissement et plus particulièrement le quartier de la Porte Saint-Denis est marqué par l’histoire de l’arrivée des premiers originaires de Turquie en Ile de France, dès les années 1960. Aujourd’hui, même si le nombre d’habitants est en baisse, l’arrondissement qui regroupe plus de 70 nationalités, reste le lieu central de la vie culturelle, politique, associative et économique de plus de 120 000 citoyen-ne-s originaires de Turquie vivant en Ile de France.
Le square Yılmaz Güney est une reconnaissance par la Mairie de Paris de l’apport des originaires de Turquie dans leurs diversités (turcs, kurdes, alévies,…) à l’histoire de notre arrondissement.
Acteur et réalisateur de talent, Palme d’Or en 1982 pour le film “Yol”, Yılmaz Güney s’est fait le porte voix de la résistance à la répression perpétrée contre les kurdes et contre l’ensemble des forces démocratiques sous le régime d’un coup d’état militaire de septembre 1980.
Avec un square au nom de celui qui est devenu un symbole de la résistance aux dictatures, nous voulons également témoigner d’une solidarité sans faille avec tous ceux qui résistent actuellement à la répression en Turquie; les kurdes, les alévis, les journalistes, les universitaires, les avocats, les syndicalistes, les politiciens, bref, tous les peuples et milieux progressistes de Turquie.